Les maladies cardio-neurovasculaires et leurs complications sont la première cause de décès dans le monde. En France, elles sont la deuxième cause de décès après les cancers, avec plus de 140 000 morts chaque année, mais elles sont la première cause de décès chez les femmes tous âges confondus et chez les personnes très âgées.
Pour réduire ces chiffres, il est essentiel de mettre en pratique des modes de vie sains permettant de prévenir les maladies cardiovasculaires. Et bien que les hommes et les femmes en bénéficient, la recommandation est particulièrement importante pour les femmes puisque les données montrent que seulement 45% des femmes savent que la principale cause de décès chez elles est les maladies cardiovasculaires.
Des médecins qui sous-estiment encore le risque que courent les femmes
Dans une partie de la communauté médicale, il y a encore la perception que les femmes courent moins de risques de souffrir de pathologies cardiovasculaires que les hommes : moins de la moitié des médecins de famille ou des médecins généralistes considèrent les maladies cardiovasculaires comme quelque chose de très important chez les femmes.
Par conséquent, une première mesure pour prévenir les maladies cardiovasculaires chez les femmes consiste à sensibiliser les femmes à l’importance des soins personnels dès l’enfance, en surveillant les facteurs de risque traditionnels tels que l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, l’obésité, la sédentarité ou le tabagisme.
Pour cela, il est indispensable d’arrêter de fumer, de suivre un régime basé sur le régime méditerranéen et de limiter la consommation de sucre et de sel, et de pratiquer un exercice physique d’intensité modérée pendant au moins 150 minutes par semaine.
Attention particulière à la grossesse et à la ménopause
En plus de tout ce qui précède, il est important de prêter attention à deux moments de la vie d’une femme qui peuvent avoir des effets importants sur sa santé. L’une d’elles est la grossesse, puisque la prééclampsie et l’hypertension gestationnelle qui peuvent survenir pendant la grossesse entraînent un risque trois à six fois plus élevé de souffrir d’hypertension artérielle après la grossesse et un risque deux fois plus élevé de souffrir d’une cardiopathie ischémique et d’un accident vasculaire cérébral.
Une autre complication possible est le diabète gestationnel qui augmente non seulement le risque de diabète sucré de type 2 à court, moyen et long terme, mais aussi d’infarctus du myocarde.
L’autre étape à laquelle il faut prêter une attention particulière est la ménopause. Jusqu’à son arrivée, les femmes bénéficient de la protection des œstrogènes, des hormones féminines qui aident à contrôler les niveaux élevés de cholestérol et de glucose ou le surpoids. Mais à la fin de la phase fertile, il y a des changements dans le corps de la femme qui augmentent la probabilité d’apparition d’une maladie cardiaque. Or, on sait que l’augmentation du taux de cholestérol, du poids et également de la glycémie, en plus d’une plus grande tendance à souffrir d’hypertension, sont les principaux changements dont il faut être conscient.
Enfin, il y a les facteurs de risque dits non traditionnels qui prédominent chez les femmes. Ils font référence à certaines maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux disséminé et la sclérodermie. Ces troubles sont très répandus chez les femmes qui présentent un risque élevé de maladie coronarienne et d’autres maladies cardiovasculaires.